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Conakry : fin des travaux du Compendium des Compétences Féminines de Guinée (COCOFGUI) - Publiée le 10/10/2023

  
  

Durant deux jours de travaux intenses les activités du Compendium des compétences Féminines de Guinée (COCOFGUI) ont pris fin le Samedi 7 octobre 2023 à Conakry. C’est une initiative du ministère de la promotion féminine de l’enfance et des personnes vulnérables avec l’accompagnement du gouvernement guinéen et du système des nations unies.C’est Dr Morissanda Kouyaté, ministre des Affaires Étrangères de l’intégration africaine et des Guinéens de l’Étranger, qui a présidé la cérémonie de clôture

Cérémonie au cours laquelle plusieurs éléments ont été mentionné s’agissant entre autres des raisons de la mise en place du COCOFGUI, les défis qu’il va falloir relever mais aussi la manière dont les partenaires techniques et financiers sont sollicités pour accorder une réussite escomptée à ce programme national de développement.

Dans son discours de circonstance, Dr Morissanda Kouyaté affirme que c’est avec un grand honneur qu’il a été mandaté par Madame la Première Dame de la République pour participer à la clôture de cet événement.

Ensuite, il dira, « le travail que vous avez commencé on peut le terminer ensemble même si ça ne va pas forcément être facile. Parce qu’avant de parler des compétences des femmes vous devez vous passez de beaucoup de barrières. Donc, la question qui se pose c’est comment acquérir les compétences par les femmes ? Comment les utiliser et comment avoir accès aux places pour les utiliser ? Parce que souvent les femmes se sentent marginalisées. Donc c’est une étape que vous franchissez aujourd’hui en vous demandant où sont les compétences», a-t-il souligné.

Plus loin, le ministre des affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger estime que la scolarisation des femmes a un rôle significatif à jouer dans la réussite de cette plateforme. « Sans scolarisation les femmes ne pourront pas avancer. Donc, l’autre question à se poser est la suivante : comment faire pour que les femmes non-scolarisées mais qui ont des compétences soient sur votre plateforme ?De notre côté, nous sommes sûrs qu’avec cette instance que vous venez de créer vous pouvez participer à la refondation de notre pays. Mais, ce n’est pas possible avec des slogans creux, des applaudissements ou encore des danses. Votre part dans la refondation nationale est monumentale», a-t-il évoqué.Pour sa part, Aïcha Nanette Conté, ministre de la promotion féminine de l’enfance et des personnes vulnérables a tout d’abord fait part de sa satisfaction pour la réussite de cet événement avant de définir sa volonté de faire en sorte que toutes les femmes de la Guinée puissent être concernées par le COCOFGUI.

«Ma joie est grande de voir que ce que nous avons signé lors du 10ème anniversaire du compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire en 2021 est concrétisé avec le lancement par la Première Dame dans la salle des congrès le 06 octobre 2023. Donc, le destin de notre cher pays est entre nos mains désormais, parce que nous avons assez de compétences, il nous suffit juste de les répertorier. Que ça soit les femmes de Conakry où celles de l’intérieur je ferai en sorte que toutes se sentent concernées et pour que nous puissions mieux accompagner le CNRD dans l’accomplissement et l’effectivité de la charte de la transition que le Colonel Mamady Doumbouya a bien voulu mettre au service de la Guinée», a-t-elle indiqué.

De poursuivre, elle conseille les femmes à s’inscrire massivement sur le site en ligne du compendium des compétences féminines de Guinée pour faciliter la continuation des travaux de cette initiative nationale. « Et surtout mesdames inscrivons nous sur le site www.cocofgui.org pour qu’on sache que les meilleurs Guinéens sont les Guinéennes. Et faire en sorte que la paix revienne dans nos pays, nos foyers parce que l’on parle de développement que parce qu’il y a la paix. Et nous les femmes nous avons 80% de responsabilité dans le retour de la paix dans nos pays», a-t-elle rassuré.A en croire Euphrasie Yao, coordinatrice du compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire : «Aujourd’hui, le COCOFGUI est né et je suis contente pour cela. Le moment est favorable parce que j’ai constaté que tout le gouvernement guinéen est d’accord pour l’aboutissement de ce programme de développement. Quand on a créé le compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire sur instruction du Président Alhassane Ouattara, on mettait en place des méthodes sans savoir où l’on allait, mais on croyait à l’avenir. On croyait au développement durable et équitable, et aujourd’hui ça fait 12 ans de cela, on est devenu meilleur programme africain de développement fait par le PNUD. Alors la Guinée est devenue aujourd’hui le deuxième pays au monde à avoir un tel produit, ça veut dire que l’Afrique peut faire beaucoup de choses. La seule chose que je vous demande aujourd’hui en tant qu’initiatrice au niveau mondial du compendium c’est de vous inscrire massivement dans la base de données», a-t-elle précisé.

La coordinatrice du COCOFCI s’est dite ensuite persuadée du fait que le compendium est sans distinction d’ethnie, de religion, de parti politique, de race. « C’est pour tout le monde afin qu’on puisse développer notre pays et se développer nous-mêmes en tant que femme forte. Maintenant que cet outil est en place, nous allons travailler de manière structurelle, parce que c’est un programme de l’État. Donc, nous allons travailler structurellement pour que dans quelques années vous aillez le meilleur programme possible. Les valeurs du compendium c’est l’amour, solidarité, audace », a-t-elle édifié.De son côté, Luc Joël Grégoire représentant permanent du Plan des Nations-Unies pour le Développement, PNUD affirme que : «C’est un privilège et un honneur de dire quelques mots au moment où nous clôturons l’institutionnalisation de cet instrument d’orientation politique, de dialogue, de concertation, d’interaction entre les différents acteurs du développement. C’est un moment tout particulier, parce qu’on dit de quelqu’un qui a construit une œuvre essentielle, on dit qu’il est l’artisan d’un acte majeur posé dans la construction d’une nation. C’est une œuvre magistrale que vous avez installé, et institué».

Il a également encouragé toutes les faîtières, toutes les organisations, les acteurs qui contribuent à la mise en place des grandes réformes en faveur du genre.

« faire en sorte que l’accompagnement soit renforcé et nous faisons appel aux acteurs du secteur privé, les acteurs de la société civile aux départements ministériels qui œuvrent pour la mise en place du compendium, aux partenaires techniques et financiers, notamment ceux du système des Nations-Unies pour nous accompagner de manière très structurée et parfaitement articulée avec les moyens qu’il faut», a-t-il précisé.

Amadou Kanté

 

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